Soutien à la recherche en écologie à Beaubassin


La station de recherche de Beaubassin et les marais endigués de Tantramar chevauchent la frontière séparant le Nouveau-Brunswick de la Nouvelle-Écosse et constituent un paysage exceptionnel, qui est toutefois menacé. Ce vaste milieu humide fait partie d’une importante voie migratoire empruntée par de nombreux canards, oiseaux chanteurs et oiseaux de rivage. C’est aussi l’une des régions historiques les plus importantes de l’Amérique du Nord.

Les Premières Nations, les Acadiens et les Anglais comptent tous parmi les fondateurs de Beaubassin, et ont contribué à l’essor de la région et du Canada. D’abord village acadien prospère et centre d’échanges commerciaux, Beaubassin a ensuite revêtu une importance militaire stratégique durant la guerre de Sept Ans. C’est également là qu’a eu lieu en 1776 la bataille de Fort Cumberland, qui a empêché la Révolution américaine de s’étendre aux Maritimes.

Exploitée par l’Acadia University, Canards Illimités Canada et Irving Oil, la station de recherche de Beaubassin a ouvert ses portes officiellement en 2012 en tant que centre de recherche sur les milieux humides et le littoral et lieu de découverte de l’histoire. En plus d’être une aire de recherche très populaire pour les chercheurs de l’Acadia University et d’autres organismes, la station offre aux étudiants des occasions concrètes d’apprentissage par l’expérience.

Pendant plusieurs années, l’Acadia University a consacré des sommes reçues du Fonds de soutien à la recherche à la station de Beaubassin. Ces sommes ont servi à couvrir les coûts d’exploitation et l’entretien des installations.

De nombreux chercheurs utilisent le site, notamment le professeur Ian Spooner de l’Acadia University, qui y étudie l’incidence des changements attribuables à des causes naturelles, des changements climatiques à court terme et de l’activité humaine sur les lacs de la région. Phil Taylor, président d’Études d’oiseaux Canada, y a quant à lui établi une partie d’un important programme de recherche, dans le cadre duquel il étudie les déplacements des oiseaux chanteurs et des oiseaux de rivage à différentes étapes de leur parcours migratoire. 

Des titulaires de chaires de recherche du Canada utilisent aussi le site de Beaubassin pour leurs travaux. Michael Stokesbury, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’écologie des milieux côtiers, mène des travaux de recherche appliquée, avec Canards Illimités Canada et Irving Oil, sur les passes migratoires des poissons en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Pour sa part, Mark Mallory, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écosystèmes des zones humides côtières, mène à Beaubassin un important programme de recherche visant à cartographier les milieux humides côtiers et à en prévoir l’évolution. Pour ce faire, il étudie la biodiversité, la santé des milieux humides, les effets de la pollution et la capacité de restauration des milieux qui ont été perturbés et altérés. 




 

Le Fonds de soutien à la recherche couvre une partie des coûts liés à la gestion des travaux de recherche financés par les trois organismes subventionnaires fédéraux, à savoir le Conseil de recherches en sciences humaines, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Il aide notamment à payer le salaire du personnel chargé du soutien administratif de la recherche, les cours de formation liés à la santé et à la sécurité au travail, l’entretien des bibliothèques et des laboratoires et les coûts d’administrations associés à l’obtention d’un brevet d’invention.