Comment l’University of Saskatchewan réduit l’impact de la science sur l’utilisation des animaux


L’University of Saskatchewan est à l’avant-garde d’un mouvement croissant en faveur de la réduction de l’utilisation des animaux dans la recherche universitaire canadienne.

« Par le biais de notre nouveau programme de partage d’animaux vivants et de tissus animaux, nous garantissons de manière proactive l’adhésion à la règle des trois R de l’éthique en recherche animale : remplacer les animaux, en réduire l’utilisation et raffiner les soins et les procédures pour minimiser la douleur et les symptômes de détresse », dit la vétérinaire universitaire Jane Alcorn qui a corédigé le rapport national de 2012 sur le partage des animaux vivants et des tissus animaux.      

Grâce au financement du Fonds de soutien à la recherche (ancien Programme des coûts indirects), les chercheurs de l’University of Saskatchewan pourront sous peu consulter une base de données informatique pour obtenir les tissus d’une variété d’espèces animales ainsi que les surplus d’animaux vivants. Ce système réduira la demande d’animaux et le nombre total d’animaux utilisés.

« Nous avons déjà réduit l’utilisation de rongeurs d’au moins 350 au cours de la dernière année, seulement en encourageant les chercheurs à contacter les responsables des installations quand des animaux en surplus ou des tissus sont requis et disponibles », dit-elle.

Les tissus excédentaires sont congelés, les rendant disponibles pour utilisation dans les futures études.

« Cette approche nous permet de maximiser l’utilisation de chaque animal », dit Mme Alcorn.

Par exemple, si un chercheur a l’intention de mener une recherche sur les reins, d’autres chercheurs pourront utiliser le foie, les tissus cérébraux ou d’autres composantes des mêmes animaux.

On s’attend à ce que les nouveaux protocoles de partage renforcent la collaboration, fournissent un accès plus rapide aux tissus pour les chercheurs et réduisent les coûts.

Le Fonds de soutien à la recherche couvre plus de la moitié des coûts de fonctionnement du bureau de l’éthique de la recherche de l’University of Saskatchewan, incluant les coûts de la formation en éthique à l’échelle du campus.

« Sans ce financement, notre programme de soins animaliers et de conformité règlementaire serait en péril et pourrait, en bout de ligne, avoir pour résultat que l’université ne puisse mener de la recherche exigeant l’utilisation des animaux, qui est indispensable pour l’amélioration de la santé animale et  humaine », affirme Mme Alcorn.

 

Pour en savoir plus sur la recherche menée à l’University of Saskatchewan


 

Le Fonds de soutien à la recherche couvre une partie des coûts liés à la gestion des travaux de recherche financés par les trois organismes subventionnaires fédéraux, à savoir le Conseil de recherches en sciences humaines, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Il aide notamment à payer le salaire du personnel chargé du soutien administratif de la recherche, les cours de formation liés à la santé et à la sécurité au travail, l’entretien des bibliothèques et des laboratoires et les coûts d’administrations associés à l’obtention d’un brevet d’invention.